bio

Le Quatuor Zaïde est un quatuor à cordes constitué de Charlotte Maclet (premier violon), Leslie Boulin Raulet (deuxième violon), Céline Tison (alto) et Juliette Salmona (violoncelle).

Le quatuor Zaïde a été créé en 2009 et s’est affirmé sur la scène internationale comme l’un des rares quatuor constitué uniquement de femmes. Les nombreux prix de prestigieux concours internationaux obtenus entre 2010 et 2012 notamment à Bordeaux, Vienne et Pekin (*) l’imposent comme l’un des ensembles de musique de chambre incontournables dans le paysage musical classique. Il est aujourd’hui reconnu pour son exigence et son exploration continue du spectre sonore du quatuor.

Le Quatuor Zaïde joue depuis 15 ans dans les plus belles salles du monde et a récemment partagé la scène avec Martha Argerich, Nelson Goerner, Xavier Philips, Michel Portal ou Lise de la Salle. (*)

Excellence et bienveillance

Le répertoire de quatuor est reconnu comme particulièrement exigeant dans le monde classique.

Ainsi le Quatuor Zaïde fonde en 2021 l’ISQA (l’International String Quartet Academy), académie internationale et intergénérationnelle dans laquelle les quatuors peuvent échanger et apporter un soutien technique, musical, physiologique et psychologique nécessaires dans une approche holistique. Des grands maîtres aux jeunes étoiles, tous sont invités pour chercher et jouer ensemble, recevoir de précieux conseils et se perfectionner dans une atmosphère de respect mutuel.

Les musiciennes nourrissent en outre un lien privilégié avec le label NoMadMusic et sa directrice artistique Hannelore Guittet, qui les accompagnent depuis leur premier projet discographique et avec qui elles ont déjà réalisé sept albums.

Le quatuor est également connu pour son répertoire diversifié, qui s’étend des quatuors classiques aux œuvres contemporaines, notamment celles de Iannis Xenakis, Jonathan Harvey, Wolfgang Rihm et Sofia Gubaidulina.

Au fils des ans, le quatuor Zaïde tisse d’étroits liens amicaux et artistiques avec plusieurs compositeurs et compositrices tels que Bryce Dessner, Suzanne Giraud, Francesca Verunelli et Cécile Buchet, à qui il commande plusieurs pièces.

Elles collaborent également avec de grands noms du jazz :  Michel Portal, Marion Rampal, Sylvain Rifflet, Yaron Herman et s’associent à différentes compagnies telles le Sydney Dance Company dans le spectacle « Impermanence » sur la musique de Bryce Dessner.

Tout en s’inscrivant dans l’héritage transmis par les grandes figures du quatuor, les quatre musiciennes proposent des interprétations inspirées de leur « laboratoire imaginaire » : la mise en relation du son avec le corps, la prise de risque artistique et l’interaction avec le public.

Le Quatuor Zaïde est «artiste associé » de la Fondation Singer-Polignac et est soutenu par la Ville de Dijon, la DRAC Bourgogne Franche-Comté et Indosuez Wealth Management.

 

Charlotte Maclet joue un violon Milanais de 1769 de Carlo Ferdinando Landolfi prêté par l’association El Pasito.

Leslie Boulin Raulet joue un violon de Jacques Bocquay de 1715.

Céline Tison joue un alto de Sebastian Rauch de 1720.

Juliette Salmona joue un violoncelle de Claude-Augustin Miremont de 1876.

*Lauréates de nombreux concours internationaux : ARD 2012, Beijing International Music Competition 2011 (1er prix), Charles Hennen 2010, Banff 2010, Bordeaux 2010, Vienne 2012 (1er prix) .

*les salles de concerts : Wigmore Hall de Londres, Philharmonies de Berlin, Cologne et Paris, Concertgebouw d’Amsterdam, Théâtre des Champs-Elysées, Konserthuset de Stockholm, Musikverein et Konzerthaus de Vienne, Jordan Hall de Boston, Merkin Hall de New York, Hong Kong, Corée, Brésil etc…

*Les grands maîtres : Hatto Beyerle, Erbherard Feltz, Goran Gribajecvic, Johannes Meissl, Gordan Nicolic et Gábor Takács-Nagy.

Premier violon : Charlotte Maclet
Deuxième violon : Leslie Boulin Raulet
Alto : Céline Tison
Violoncelle : Juliette Salmona

notre nom : Zaïde

C’est toujours difficile de choisir un nom. Il faut grandir avec, vieillir avec, il faut le dire à chaque fois qu’on rencontre quelqu’un et le répéter en articulant exagérément lorsque l’on ne se fait pas comprendre. Dans le cas d’un quatuor à cordes, après s’être longtemps battu sans se mettre d’accord, une fois qu’on l’a enfin trouvé, on n’en finit pas d’expliquer pourquoi on a ce nom là.
C’est probablement le nom qui nous trouve et pas le contraire, car nous nous sommes toutes reconnues instantanément quand l’une de nous a parlé de Zaïde, le Singspiel inachevé de Mozart. D’abord à cause de l’impression sonore immédiate, on écoute, c’est court, c’est vif, et depuis notre français, c’est un peu exotique avec le Z et le trémas ¨, ça donne envie de voyager.
Et puis le nom commence à résonner…. Zaïde, c’est l’héroïne du drame, et il va de soi que notre quatuor est le centre de l’histoire que nous commençons à écrire ensemble. Le genre du Singspiel (une version populaire de l’opéra) nous inspire également. De l’allemand « singen » : chanter et « spielen » : jouer.
Chanter, parce que la voix est toujours un modèle pour nous et un idéal pour tout musicien, c’est le premier des instruments et probablement le plus expressif.
Jouer, parce que dans le monde de la musique classique, appelée aussi musique savante avec pédanterie, nous remarquons que parmi les déformations professionnelles d’un interprète, il y a parfois l’omission de cet élément crucial et tout simple : la musique est un jeu, au sens où un enfant le comprends, du latin jõcus : plaisanterie!
Le jeu, « das Spiel », avant d’être celui d’un musicien, c’est le théâtre et le plaisir de se glisser dans la peau d’un personnage. Ce qui nous renvoie aux mots, à la langue qui est le fondement de la musique du dix huitième, le siècle de Haydn et de Mozart, le berceau du quatuor à cordes. Parler, c’est ce que nous voulons faire avec notre quatuor et c’est la première raison d’être du genre: quatre personnes se réunissent pour discuter en musique, se dire des choses entre elles et à ceux qui écoutent, d’une seule ou de plusieurs voix, dans un nombre infini de combinaisons. Nous trouvons cela bien plus riche que de parler tout seul.
Et puis, pas loin de Zaïde se tient Mozart. Nous n’aurions su trouver meilleur parrainage que celui de la rockstar viennoise : Mozart a la part belle dans la genèse de notre discipline, mais surtout, il sait comment parler à tout le monde : sa musique ne touche pas plus l’aristocrate que le bourgeois, que le paysan, ni plus le sentimental que l’intellectuel, ni moins le néophyte, ni moins le spécialiste, ni moins l’homme du siècle des lumières que celui d’aujourd’hui.
Et puisque Zaïde est une oeuvre inachevée, nous avons hâte d’en écrire la suite…